Florence, 1482

Leonardo da Vinci est la risée de tous. 

Plus personne ne veut bosser avec lui. 

Il est doué, c'est clair. Mais un don ça ne suffit pas. Il faut aussi être capable de finir les boulots pour lesquels ont est payé. 

Et Leonardo ne finit jamais rien.

Pire encore, parfois il ne commence même pas.

Il veut toujours bien faire. Quand on lui demande de faire une peinture représentant un notable de la ville, il rajoute des bâtiments, des chevaux, des escaliers,... 

Mais trop est l'ennemi de mieux.

Aujourd'hui, Leonardo a 30 ans et il n'a plus de boulot. Il ne lui reste plus qu'à dessiner les pendus pour la municipalité. Ça rapporte à peine de quoi vivre.

Bref, un loser total.

Leonardo avait un problème que tu connais bien.

La procrastination. 

Bien sûr, il justifiait ça en disant qu'il était perfectionniste...

Que c'était ses clients qui étaient trop exigeants.... Ou pas assez...Que les conditions n'étaient pas bonnes... Qu'il était trop occupé...

Bref, les mêmes excuses qu'on utilise aujourd'hui.  

Mais la vérité c'est qu'il était surtout trop occupé à:

• Faire la fête.
• Des travaux persos.
• Travailler pour quelqu'un d'autre.

Et, surtout, il avait une flemme monstre.Alors, il remettait plein de trucs au lendemain et avait fini par gâcher son talent.Peut-être que tu es du même style que De Vinci? Que tu finis jamais rien, que tu remets tout à demain? Que tu as la flemme? 

J'ai une solution à te proposer.

Et, non, c'est pas un système de productivité ou un truc pour te faire culpabiliser.... (Ça tu le fais déjà tout seul)

Pour ça je dois te parler d'un autre artiste célèbre...

La malédiction de Van Gogh

Vincent Van Gogh a commencé à peindre à 27 ans. 

En cette année 1888 ça fait 9 ans qu'il peint et que ses travaux n'intéressent personne.

Il n'a jamais vendu aucun tableau. Les gens changeaient de trottoir quand ils le croisaient. 

Même avec l'aide financière de son frère, il a un studio minuscule et un régime très léger. Même le pain quotidien c'est encore trop cher pour lui et il boit de la soupe diluée à l'eau pour qu'elle tienne une semaine.

Pourtant, pendant cette période Vincent a été très prolifique, il a peint 871 tableaux.

Comment est-ce possible?

Où trouvait-il la motivation pour en faire autant, jour après jour, sans rien avoir en retour, si ce n'est du mépris..?

L'explication tient en un mot.

Autotélie

Un mot d'origine grecque qui signifie "ressentir du bonheur à exécuter une tache, pour la tâche elle-même et non pas pour une récompense future".

Bref, Vincent ne peignait pas parce qu'il voulait vendre des tableaux mais parce qu'il kiffait faire ça plus que tout au monde.

Tu as sans doute déjà ressenti ce sentiment.

Quand tu dessinais pour le plaisir de dessiner étant gamin?

Quand tu faisais un foot avec les potes à la recré?

Quand tu chantes seul dans ta voiture?

Un plaisir simple. Un bonheur atteignable.

Écoute, je ne sais pas ce que tu fais... Mais si tu me lis c'est que tu aimes créer. On sait que pour être créateur et espérer en vivre, la route est longue et parfois difficile... 

C'est pour ça qu'il faut apprendre à ressentir l'autotélie et juste... Prendre son pied.

On comptera sur Internet pour partager notre travail et ne pas finir comme Vincent, par contre...

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Arnaud

PS: Tu vas me dire "Hey, mais, De Vinci? Comment ça peut être un loser alors que tout le monde le reconnaît comme un génie!?"

Je raconte ça dans la prochaine newsletter...

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