Michel Blanc, ce nom évoque instantanément une silhouette, un sourire narquois, une voix reconnaissable entre mille. Et pourtant, derrière cet homme de cinéma, ce comédien que beaucoup associent à la légèreté de la comédie française, il y a un être plus complexe, plus sensible. Un homme qui, loin des paillettes et des éclats de rire, a toujours vécu dans la discrétion, presque en retrait. Il avait cette pudeur, cet art de ne jamais trop en dire, de toujours laisser deviner ce qui se jouait derrière son regard.
Michel Blanc, c’est d’abord un enfant solitaire, qui a trouvé dans l’humour une manière d’exister, de se faire une place dans le monde. Dans les rues de Courbevoie où il grandit, il apprend à observer les autres, à saisir leurs failles et leurs contradictions, et c’est sans doute là que se forgent les prémices de son génie. Ses amis de toujours, ceux de la troupe du Splendid, le décrivent comme quelqu’un de profondément réfléchi, presque mélancolique parfois. Un garçon capable de lancer une réplique hilarante à la volée, mais aussi de se plonger dans ses pensées, comme happé par une gravité intérieure.
Il y avait chez lui ce contraste entre l’acteur que tout le monde croyait connaître, et l’homme qu’il était vraiment. C’est peut-être ce qui faisait de lui un comédien si juste. Sa capacité à s’effacer, à entrer dans ses rôles tout en restant quelque part à la frontière, un peu distant. Ce n’était jamais des rôles de composition pour lui, c’était toujours une part de lui-même qu’il laissait transparaître. Et si les spectateurs riaient de ses personnages maladroits, timides ou sarcastiques, ils sentaient aussi la sincérité de cet homme qui savait rendre leurs faiblesses si familières.
Michel Blanc était un homme qui fuyait la lumière, préférant la pénombre des arrière-salles de café, où il pouvait être simplement lui-même. Ce n’était pas la célébrité qu’il cherchait, c’était le lien, cette connexion fugace avec les autres. Ses proches se souviennent de lui comme de quelqu’un de fidèle en amitié, loyal et généreux, mais aussi de profondément réservé. Il pouvait être là, en retrait, à observer, à écouter, et puis, sans prévenir, offrir une réflexion ou une remarque qui venait éclairer une situation d’un nouveau jour. C’était sa manière de faire, de ne pas trop en dire, de toujours rester à la bonne distance.
Les rôles qu'il a incarnés, de Jean-Claude Dusse à Monsieur Hire, sont autant de fragments d’un même homme. Car Michel Blanc n’a jamais vraiment triché. Il jouait avec cette part de lui-même qu’il osait dévoiler, tout en gardant précieusement cachées les autres facettes de son âme. Son humour, souvent acerbe, était une carapace, une manière de se protéger, mais aussi de dire les choses que l’on n’ose pas dire autrement. Et ce n’est pas un hasard s’il a su se glisser dans des personnages plus sombres au fil des années, comme pour nous dire : “Regardez au-delà du masque, regardez qui je suis vraiment.”
Cet homme, qui a tant fait rire des générations de spectateurs, portait en lui une immense tendresse, une capacité rare à comprendre les faiblesses humaines. Il ne jugeait jamais, ni dans la vie, ni dans son travail. Il préférait observer, laisser le temps faire son œuvre, et capturer ces instants de vérité que seul un homme profondément humain pouvait comprendre.
Michel Blanc, c’était ça. Un homme à la fois ordinaire et extraordinaire, un acteur qui jouait toujours juste, parce qu’il jouait toujours vrai.
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