La nostalgie camarade (#administrateur telegram pour bonzai)
Il commence toujours comme ça. Un visage affable, une voix chaleureuse, presque trop avenante. Une de ces personnes qu’on dit « toujours prête à rendre service », indispensable au point de se fondre dans le décor. Rien d’alarmant à première vue, juste un type banal, poli, jovial. Pourtant, à y regarder de plus près, une grimace se forme, un frisson parcourt l’échine. Il y a quelque chose qui cloche. Un air, une attitude, quelque chose qui suinte derrière le sourire figé. L’individu, derrière son masque de bienveillance, cache un autre visage : celui du facho en devenir.
Le physique ne ment pas toujours. Trop bien peigné pour ne pas être suspect, trop lisse pour être honnête. Mais l’habit ne fait pas le moine, dit-on. Alors, il glisse dans les interstices du quotidien, grignote du pouvoir là où personne ne regarde. Administrateur d’un groupe Telegram, puis d’un second, comme par hasard. Il ne réclame rien en retour, "c’est pour aider", assure-t-il. Un altruisme qui sonne aussi creux que ses idées. Parce qu'en réalité, ce type qui se croit malin n’est qu’un bouffon. Un gras de la cafétéria qui, tout à coup, se rêve stratège d’un empire. À force de rôder, il obtient ce qu’il cherche : un morceau de pouvoir. Et là, il se transforme.
Ce gars, mi-poupon mi-kapo, commence à se prendre au sérieux. Son torse s’élargit à chaque soupçon d’autorité. La voix déraille, comme un ado en pleine puberté politique. Il s’imagine dans une salle de réunion, mais pas n’importe laquelle : Davos. Oui, il s’y voit, le type. En boxer Calvin Klein, à rêver de côtoyer l’élite mondiale, celle qui, à ses yeux, gouverne tout. Le genre d’élite qui ressemble à des traders à demi illettrés, avec l'arrogance pour seule éducation. Ah, il s’imagine bien, notre ami, en train de frotter ses mains moites en lisant du Klaus Schwab, se disant qu’il pourrait bien être là, lui aussi, un jour.
Mais la réalité, c’est qu’il n’est rien d’autre qu’un clown. Un héritier du pire sans en comprendre la subtilité. Ses origines d’outre-Rhin se reflètent dans ce fantasme nauséabond de bottes claquant sur un pavé humide, dans la nostalgie déformée d’un passé qu’il ne connaît qu’à travers des clichés de propagande. Son grand-père portait peut-être du Hugo Boss, mais lui, il en est réduit à rêver en boxer. C’est là toute la différence : là où les anciens prenaient la pose en uniforme, lui, il se masturbe dans l’obscurité, espérant une reconnaissance qu’il n’obtiendra jamais.
Et c’est ici que réside la véritable tragédie. La démocratie vacille souvent non pas sous les coups d’un dictateur charismatique, mais sous l’érosion insidieuse de ces petits tyrans en devenir. Ceux qui, par petites touches, grignotent les marges, prennent le contrôle des coins oubliés, les groupes Telegram, les petites responsabilités. Ce sont eux qui se révèlent dangereux, non pas parce qu’ils sont intelligents ou compétents, mais parce qu’ils sont omniprésents, rampants, collants. Ils savent se glisser là où l’attention manque. Ils sont les rats dans les murs de la démocratie, invisibles jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
La fine ligne entre démocratie et dictature ne se trace pas par des coups d’État violents ou des discours enflammés. Non, elle s’effrite sous le poids des médiocres, des anonymes avides de pouvoir qui se multiplient dans l’ombre. Et quand on se réveille, c’est déjà trop tard. Le masque tombe, et on se rend compte que derrière la jovialité, c’était toujours la botte qui attendait son heure.
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