Arrêter la contraception hormonale : une étape essentielle avant la conception
Il n’est pas rare qu’un couple envisageant une grossesse vienne chercher des conseils et du soutien pour mettre toutes les chances de son côté. L’une des étapes clés, souvent sous-estimée, est l’arrêt de la contraception hormonale.
Pourquoi est-ce une étape cruciale ?
Les contraceptions hormonales, comme la pilule, les implants ou les stérilets hormonaux, fonctionnent en perturbant le cycle naturel. Elles empêchent généralement l’ovulation ou modifient les conditions nécessaires à une conception, bloquant ainsi la fertilité temporairement.
Cependant, une fois la contraception arrêtée, le corps a besoin d’un certain temps pour retrouver son équilibre naturel. Cette phase de reprise des cycles naturels, varie considérablement d’une personne à l’autre.
Pour certaines, les cycles réapparaissent rapidement, parfois dès le mois suivant. Mais pour d'autres, la reprise peut être plus lente. Il arrive que les premiers cycles post-hormones soient longs, irréguliers ou anovulatoires (sans ovulation).
Une histoire qui illustre l’importance de la patience
Un souvenir partagé par une collègue m’est resté en tête. Elle avait rencontré un couple en pleine détresse : malgré plusieurs mois d’essais pour concevoir, ils n’avaient pas eu de résultat positif.
Après quelques questions, elle a découvert que la femme avait arrêté sa contraception hormonale peu avant de commencer leurs essais. Et, détail clé, elle venait à peine de recommencer à saigner naturellement.
Ce dont le couple n’avait pas conscience, c’est que les mois précédents n’avaient probablement pas vraiment compté comme des essais féconds. Le processus de conception ne pouvait véritablement commencer qu’après le retour d’une ovulation, signe que le cycle hormonal de la femme s’était réinstallé.
Notes:
Et encore, à ce stade, la jeune femme ne pratiquait pas de méthode d’observation du cycle comme la symptothermie. Ce qui signifie que le retour des saignements n’était pas forcément corrélé à une ovulation. Seule l’évolution de la température basale est un indicateur fiable et facilement observable de la présence ou non de cette dernière…
Comment faciliter la transition après l’arrêt ?
La conception est un chemin passionnant et parfois délicat, notamment après plusieurs années de prise d’hormones de synthèse. Il est particulièrement important de soutenir son organisme durant cette période.
Spoiler alert: les conseils ci-dessous s’appliquent également aux messieurs.
1. Suivre une alimentation équilibrée
Privilégiez une alimentation riche en nutriments essentiels.
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Folates : abats, oeufs, légumes verts, légumineuses…
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Oméga-3 : poissons gras (anchois, maquereau, sardines…), graines de lin, noix.
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Fer : abats, viande, poisson, fruits de mer, légumineuses, noix, céréales, jaune d'œuf, légumes à feuilles vertes…
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Zinc et vitamines B : levure de bière, céréales, œufs, fruits de mer, viande, produits laitiers, légumineuses…
Limitez les aliments ultra-transformés, les sucres ajoutés, l’alcool.
2. Maintenir un poids santé
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Un indice de masse corporelle (IMC) trop bas ou trop élevé peut perturber l’ovulation ou la production de spermatozoïdes.
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Adoptez une routine d’activité physique régulière, adaptée à votre niveau et sans excès.
3. Réduire le stress
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Le stress chronique peut affecter les hormones de la reproduction. Intégrez des pratiques relaxantes comme la méditation, le yoga ou la cohérence cardiaque.
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Adoptez une alimentation de qualité et sans privation.
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Assurez-vous d’avoir un sommeil de qualité (7-9 heures par nuit).
4. Limiter voire arrêter certaines substances
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Tabac : il réduit la qualité des ovocytes et des spermatozoïdes.
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Alcool : diminue les chances de conception et peut avoir un impact sur la santé fœtale.
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Réduisez aussi la consommation de caféine (pas plus de 1-2 tasses par jour).
5. Optimiser le suivi médical
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Consultez un professionnel de santé pour réaliser une prise de sang et des examens, si nécessaire, pour évaluer vos taux hormonaux et carences potentielles.
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Positionnez-vous comme de véritables acteurs / actrices de votre santé. Soyez attentif-ves à vos ressentis, expérimentez, questionnez, essayez de comprendre ce que l’on vous dit. Personne ne sait mieux que vous ce qu’il vous faut et cela peut grandement accélérer et faciliter les démarches médicales.
6. Observer ses cycles
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Apprenez à reconnaître les signes de fertilité (glaire cervicale, température basale, position du col).
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La symptothermie est une méthode naturelle pour identifier la période optimale pour concevoir.
7. Limiter l’exposition aux toxines
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Évitez les produits chimiques nocifs (pesticides, perturbateurs endocriniens dans les plastiques, cosmétiques non bio, etc.).
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Privilégiez des produits naturels et biologiques dans votre quotidien.
8. Impliquer les deux partenaires
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La fertilité concerne les deux partenaires. Il est important que les démarches entreprises soient partagées, surtout en ce qui concerne l’hygiène de vie en général.
9. Être patient
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La conception peut parfois prendre du temps, même lorsque tout semble optimal. En moyenne, un couple met entre 6 mois et un an pour concevoir naturellement.
En suivant ces principes, vous maximiserez vos chances de réussite tout en posant les bases d’une grossesse en bonne santé. 😊
Écouter son corps, un acte d’amour
Concevoir un enfant est une aventure qui commence bien avant le test positif. C’est une période où il est essentiel d’écouter son corps et de lui accorder le temps nécessaire pour se rééquilibrer.
Si votre couple souhaite concevoir après une période sous contraception hormonale, rappelez-vous que le corps a traversé une étape importante. En lui offrant soutien, patience et douceur, vous créez les meilleures conditions pour accueillir une nouvelle vie.
