alors que tout semble juste !

Il y a des matins où l’on se lève avec cette sensation étrange : avoir tout fait correctement, et pourtant ne pas se sentir en forme.
Pas d’écart majeur. Pas de veille tardive. Pas d’alimentation toxique. Pas de surcharge visible. Et pourtant, le poids est là : fatigue.

Ce genre de fatigue est un miroir.
Pas celui du manque, mais celui de la non-alignement.
Pas celui d’une erreur ponctuelle, mais celui d’un angle mort dans notre vision de nous-mêmes.

Alors vient une question difficile :
Et si je me trompais sur moi-même ?
Et si mes certitudes — sur ce que je suis, sur ce que je fais "bien", sur ce que je crois respecter — étaient à revisiter ?

Car la fatigue n’est pas toujours un appel au repos.
Parfois, elle est un signal de dissonance, un désaccord entre l’élan vital (structurel) et la direction (conjoncturelle).
On peut respecter la forme des lois de la santé, mais en trahir l'esprit.
On peut manger sainement, dormir correctement, respirer à plein poumons, et pourtant forcer une cadence intérieure qui n’est pas la nôtre.

Il faut du courage pour se reposer.
Pas seulement dormir. Mais s’arrêter. Se regarder. Se dire : "Je vais reconsidérer mes prémices."

Revenir aux principes :

Autodiagnostiquer, c’est oser une remise en cause poétique :
Peut-être que je me suis trompé de tempo.
Peut-être que je crois être à l’écoute, mais que je parle encore trop fort à mon corps.
Peut-être que ce que je crois être "équilibré", ne l’est que dans ma tête — et pas dans mes cellules.

En résumé : si je pense quelque chose, mais que le réel me montre autre chose… c’est toujours le réel qui a raison.

Aucun dogme intérieur ne vaut un retour au ressenti brut. Aucune certitude ne tient si elle ne passe pas le test de la vitalité.