Lévi Strauss va faire une lecture symbolique et psychanalytique du mythe, dans laquelle le langage prend une grande place. Selon Strauss, le mythe est presque une langue à part entière, et pour amener cette idée, il part d'un paradoxe:
- Tout semble possible dans le mythe et toutes les civilisations ont leur mythe fondateur. Malgré tout, on arrive à tisser des archétypes du mythe, alors que leur contenu peut être contingent, comment comprendre la ressemblance de tous ces mythes?
Ces mythes d'abord renvoient à des caractéristiques primordiales, des récits de genèse. Il admet l'aspect épistémologique du mythe.
Les mythologues continuent de s'y intéresser, on aime encore les raconter, et ainsi, le mythe semble dire quelque chose que l'on a pas encore percé. Il faut selon lui tisser une langue du mythe, en recherchant les schémas commun. Il va ainsi dire que le mythe se compose d'unité de langue nouvelle, c'est une structure différente de ce qui se faisait jusque lors.
- Le mythe ne doit pas être hiérarchisé avec la langue.
Mais pour comprendre le mythe, Lévi Strauss pose un nouveau terme, le mythème, autrement dit, il existe dans le mythe des unités de sens unique à celui-ci. Peu importe le mythe, il y aurait des similitudes, ces similitudes. Le mythème est au minimum une phrase du mythe qui a un sens pouvant être universel. Toutes les mythèmes sont donc des paquets de relations, un mythe est alors la combinaison de ces relations. Lévi Strauss va reprendre un système de Saussure: l'aspect statistique (la langue), puis structural, plus mobile. Dans le mythe, il y a quelque chose de réversible et autre chose d'irréversible:
-
Lévi Strauss va associer l'aspect statistique au fait que l'on puisse revenir en arrière dans notre lecture. On va pouvoir revenir dessus dans le temps. Mais la manière de le dire elle est irréversible, on pourrait ne jamais revenir dessus. Il va ainsi y rajouter le niveau mythique, il s'inscrit dans un temps réversible et irréversible. Il renvoie au passé, mais vise également présent et futur.
Ex: le mythe de la révolution française , il est devenu un récit qui va au delà de l'histoire.
Les discours issus du mythe son anhistorique, et de cette manière, le mythe a deux expressions, une expression dans le temps et hors du temps.
Pour ce faire, Strauss va poser les mythes sous forme de tableau afin de pouvoir aligner les similarités. Ce dernier voit alors des ressemblances entre eux. En revanche, il ne faut pas étudier le mythe en fonction de ses discours, un discours épistémologique, un discours cosmogonique, sa morale.
Il forme tout de même un ensemble, qui lui permet d'exprimer la vie dans sa totalité. Les populations n'ont pas conscience des mythèmes, ces derniers sont une coïncidence entre les peuples.
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