Aristote accorde crédit aux sensations, Platon lui au contraire les voyait comme éloignée de ce que sont vraiment les choses.

Chez Platon, la sensation est une forme de défiance en science, car ce qui est existe au sens premier, ce sont les formes (les idées, PAS DES CONCEPTS), des êtres réels en dehors de l'espace et du temps.

En effet, les sensations donnent des informations sur la forme des choses, elle se contente de dire, de détailler, de prescrire en moi ce qu'il y a dans l'objet observé.

Platon explique sa position par une différence de degré d'essence:

Pour lui, plus une chose reste identique à elle-même, plus elle est. C'est en ce sens que Platon dit que les formes sont plus réelles que les choses matérielles.

Donc, les sensations ne sont que des précisions de faits changeants, qui eux ne sont pas autant que les formes. Ils n'ont pas de primauté en eux. Le corps n'existe pas de manière autonome. Ainsi, Platon fait son épistémologie sur base de sa théorie de l'être, notre connaissance du monde est liée à ce à quoi l'on se rapporte. Il y a dans ce monde des êtres identiques à soi, d'autres qui ne le sont pas. On obtient le savoir de l'identique à soi.

Cependant, la connaissance sur un être changeant n'est pas possible, on obtient une imagination d'un être changeant. Pour savoir, il faut le tirer de l'identique à lui-même.

La sensation n'est donc pas à ses yeux un moyen d'acquérir du savoir.

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